Les années 60 ...

 

1960 – A l’âge de douze ans et loin d’imaginer un long parcours de musicien, je démarrai la musique par l’apprentissage du piano et du solfège durant mes trois années de scolarisation dans un internat alsacien chez les frères marianistes. Ce fut la volonté de ma mère.

1963 - A ma sortie d’internat, années yé-yé obligent, je commençai, comme tous les adolescents de mon âge, à écouter les vinyles de la tendance du moment. Avec une ascendance musicienne et un piano qui faisait défaut à la maison, j’eus comme un déclic, une envie folle de bifurquer vers la guitare et le rock’n’roll. Ma mère avait une guitare acoustique avec laquelle je pus faire mes premières armes.

Avec mon cousin paternel  André PRZEWOZNY et mon voisin de palier Marc KOCH, nous nous étions inscrits aux cours de guitare du Club de Mandolines de FORBACH (57) dont le frère de Marc était le Président. Outre l’étude de la guitare classique, ce fut aussi le copinage avec d’autres membres du Club et notamment  ceux qui devinrent le groupe « THE RAMBLERS » et un certain Patrick SCHILLO.

Je me rappelle, lors de la soirée annuelle du Club, Marc, André et moi bavions devant nos aînés qui jouaient déjà sur des guitares électriques le répertoire de nos idoles « THE SHADOWS ». Avec une telle claque et l’irrésistible désir d’en faire autant, nous ne pouvions en rester là.

1964 – Dès lors, nous avions décidé de brûler les étapes des leçons de guitare classique et ma première guitare électrique, une japonaise de marque NOBCO, me fut offerte par mes grands-parents maternels. Avec Marc et André, nous avions alors créé notre premier groupe « THE RANGERS ». J’étais le soliste, Marc la rythmique et André le bassiste. A la batterie, c’est Norbert BECKER qui vînt nous rejoindre. Au programme « THE SHADOWS », bien évidemment. Nous jouions comme pouvaient le faire des débutants, mais nous étions heureux. Ceci dit, il a bien fallu un début à notre aventure et nous étions tenaces dans notre appétence de progression.

1965 – Avec André et Marc, en parfaits autodidactes, nous avions tous les trois fait de sensibles progrès dans la pratique de nos instruments respectifs. Fort de nos aisances instrumentales, nous avions alors décidé de passer à la vitesse supérieure et créer un nouveau  groupe « THE CHECKER’S ». A partir de là, trois nouveaux musiciens vinrent se joindre à nous, Jean-Marie MEYER à la batterie remplacé ensuite par Serge DARDE, Manfred WEISGERBER à l’orgue et Sylvain PINK au chant (on le surnommait CHOUCHOU parce que les filles étaient plus folles de lui que de nous). Au programme, « The SHADOWS, Chaussettes noires, Chats sauvage etc…… ». Puis Chouchou fut appelé sous les drapeaux et c’est Patrick SCHILLO qui prît sa place. Ce dernier parlait bien l’anglais et nous avions alors puisé notre répertoire dans la Pop anglaise chantée de l’époque.

1966 – Après la mort accidentelle de Marc en juin 1966, le groupe s’était dissous et une seconde version des « CHECKER’S » vit le jour. Vinrent me rejoindre Jean-Claude URBANYA (Guitare/Chant), Marcel BANNWARTH (Basse/Chant) ainsi qu'un batteur allemand, Lothar ALEXANDER. Ce dernier s’étant fait une mauvaise fracture au bras dès le début des répétitions, il a fallu le remplacer rapidement et le destin avait curieusement voulu que je devienne batteur.

La coordination des mains et des pieds d’un batteur était  innée chez moi. Ne riez pas……c’est vrai. Lorsque je me suis assis derrière la batterie de Lothar pour rigoler ….  çà fonctionnait ! Sur l’insistance de Jean-Claude et de Marcel, j’avais alors acheté à crédit (avec la caution de mon grand-père) une batterie PREMIER et mon entraînement acharné fit le reste (mon entourage me prédisait une grande carrière de batteur…….Rires). Par la suite, un quatrième larron se joignit à nous en la personne de Georges BELL, claviériste. Il jouait également de la guitare.

 Avec ce groupe, nous étions entrés dans une autre dimension musicale et vocale avec toujours des reprises de la POP anglo-saxonne d’époque et quelques compos de Jean-Claude et Marcel. Notre investissement en matos fut au « Top », VOX AC 50, Guitare GRETSCH, Ampli basse SELMER et basse FENDER Jazzbass, batterie PREMIER et orgue FARFISA double clavier. Pour le chant, nous avions acheté une sono DYNACCORD de très bonne facture.

Nos répétitions se tenaient régulièrement chez NANDI MORELLA dans la salle de concert du café « METROPOLE » à STIRING-WENDEL (57), que ses parents géraient. Il était en quelque sorte devenu notre manager. Il m’avait aussi piqué une copine dont j’étais raide dingue…..Rires. Mais avec lui, on tournait pas mal.

A la batterie, je fis par la suite de nombreux remplacements dans d’autres groupes locaux (dont notamment les RAMBLERS).

1968 – Fin 1967, Horst WILLKOMM de l’excellent groupe régional « LES ANONYMES », qui me connaissait en tant que batteur,  me demanda  si je ne connaissais pas un bassiste pour remplacer son frère Harry qui souhaitait se retirer. Le hasard fit bien les choses et sans me poser trop de questions, j’avais  immédiatement saisi cette opportunité pour me proposer d’assurer les fréquences graves de ce groupe dont j’étais un grand fan.

Cette formation existait depuis 1963, avait déjà à son actif un 45 T enregistré en 1966 et un passage au Golf Drouot à Paris. Elle avait un potentiel vocal énorme avec  Jean-Paul GERARD le chanteur et les frères WILLKOMM (Horst – Guitare chant  et Teddy – Batterie chant). Un claviériste se joignît à nous en la personne de Bernard MARQUIS en remplacement d’Alain CLANCHET – guitariste sortant. Les parents de Bernard avaient un magasin de chaussures juste à côté du café-concert « METROPOLE ».

Avec cette composition, nous avions remporté la coupe du meilleur groupe lorrain le 4 mai 1968.

Puis,  à mon tour je fus appelé sous les drapeaux pour 16 mois et c’est mon ami Jean-Claude URBANYA (ex-CHECKER’S) qui me remplaçât. Ceci dit, pendant mes permissions, je jouais assez souvent avec eux, soit à la basse, soit à la guitare.

1969 - A l’armée au 40ème RA et après 6 mois de classes au Camp de SUIPPES (51), je fus muté à CHALONS SUR MARNE au PC comme secrétaire. Le colonel NICOLAS, patron du Régiment que je côtoyais quotidiennement, m’avait autorisé à créer au sein de la caserne un club musique et un orchestre avec lequel nous animions des soirées au Mess des Officiers (et moi comme batteur). On m’avait prêté un GMC pour aller chercher ma batterie à mon domicile à PETITE-ROSSELLE (57) et alloué un budget pour acheter une chaine stéréo de bonne facture.

Mais là, il me faut déjà passer à la décennie suivante.

 

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